Créé en 2002, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne regroupe l’ensemble des organisations modernes et traditionnelles, apolitiques et non gouvernementales, ayant un objectif commun, œuvrant pour le développement socio-économique, politique et culturel en vue de promouvoir une paix durable et une démocratie effective en Guinée, agissant conformément aux lois et règlements en vigueur

vendredi 16 septembre 2011

Déclaration du Mouvement Social Guinéen sur la tenue des élections législatives

Maison de la Presse
Jeudi 8 septembre 2011, le Mouvement Social Guinéen (Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne - CNOSCG, Mouvement Syndical Guinéen, Confédération Patronale des Entreprises de Guinée - CPEG) a donné une conférence de presse à la Maison de la Presse, à Conakry, durant laquelle il a livré une déclaration dans laquelle il exprime ses inquiétudes quant au retard considérable pris dans le processus électoral.

Maison de la Presse
Cette déclaration s'inscrit dans la continuité du travail de médiation engagé par le Mouvement Social depuis début juillet. A l'époque, le Mouvement Social avait identifié les éléments de blocage entrainant la stagnation du processus électoral:
  • Absence de consensus sur:
    • la composition et le rôle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI);
    • la révision ou la reprise de la liste électorale
  • Absence de dialogue entre les parties concernées, notamment entre les partis "de l'opposition" et le Gouvernement.
Au cours de la conférence de presse, les membres du Mouvement Social ont insisté sur la nécessité d'organiser rapidement les élections législatives, invoquant le risque d'instabilité du pays et le besoin du retour des bailleurs de fonds internationaux.

Télécharger la déclaration

mardi 6 septembre 2011

Contribution de la société civile à la révision du Code Minier

Les membres de la coalition nationale Publiez-Ce-Que-Vous-Payez/Guinée, réseau de bonne gouvernance et de transparence minière du Conseil National des Organisations de la Société civile Guinéenne, regroupant syndicats, élus de localités minières, ONG et/ou associations, se sont réunis en atelier, du 1er au 2 septembre 2011, à Conakry pour étudier le projet de code minier guinéen soumis  au Conseil National de Transition (CNT), organe législatif pour examen et approbation comme Loi de la République, et évaluer le niveau de prise en compte dans le projet du code minier guinéen, des propositions de la société civile formulées lors de ses travaux de Février et Mai 2011.
 
Les travaux ont donné lieu à une déclaration qui a été lue en présence du Ministre des Mines lors de la clôture de l'atelier.

jeudi 1 septembre 2011

Mouvement Social Guinéen: Journées de Dialogue National

Sur initiative du Mouvement Social Guinéen, se sont tenues à Conakry, dans la salle du 28 septembre du Palais du Peuple, des journées nationales de dialogue et de concertation les 10, 11 et 12 Août 2011.
Cette rencontre s’est déroulée dans contexte d’impasse politique autour des questions relatives à l’organisation des prochaines élections législatives.
Pour relancer le dialogue entre les acteurs politiques, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Ministère de l'Adminitration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) avaient organisé une première rencontre sur le dialogue politique les 23, 24 et 25 juin 2011. Cette rencontre avait été boycottée par l’opposition dans sa grande majorité.
Dès lors, le déficit de dialogue entre le pouvoir et l’opposition est devenu de plus en plus prononcé au point de rendre l’atmosphère politique tendue.
C’est dans ce contexte que le MATD et les partis politiques de l’opposition réunis au sein du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont fait appel à la médiation du Mouvement Social Guinéen pour leur faciliter le dialogue.
Ont pris part à cette rencontre le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, la Commission Electorale Nationale Indépendante, l’Alliance Arc-en-ciel et les Partis Politiques n’appartenant à aucun des blocs constitués (PEDN, UPG, PRPAG, PGP, RGT et PEG).
S’appuyant sur la volonté des deux parties d’aller au dialogue, le Mouvement Social Guinéen a rencontré tour à tour tous les acteurs importants dans le cadre de la concertation qu’il s’est engagé à organiser.

Tous les acteurs se sont retrouvés autour de la nécessité de se réunir formellement afin de trouver un consensus sur un certains nombre de points, notamment:
  • La CENI
  • Le fichier électoral
  • La création d'un cadre de concertation
On a noté avec regrets l'absence des partis membres du "Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition", ceux-ci ayant demandé l'organisation d'une rencontre préalable avec le Gouvernement.

Néanmoins, un certain nombre d'avancées concernant certains points ont été constatées au terme des travaux.


Au cours de la troisième journée des travaux, le Mouvement Social Guinéen a élaboré une déclaration qu’il a rendue publique à travers un point de presse organisé à cet effet.  

Ainsi, ce point de presse a servi de cérémonie de clôture de la première étape des Journées de Dialogue National organisées par le Mouvement Social Guinéen.

mercredi 20 juillet 2011

Déclaration n°2011/5 du CNOSCG sur l'attentat contre le Président de la République

Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne a appris avec stupéfaction l’attaque perpétrée à l’arme lourde contre la résidence privée du Chef de l’Etat dans la nuit du 18 au 19 juillet.
Depuis plusieurs années, la société civile guinéenne s’est investie dans le processus de démocratisation de la Guinée, consentant de lourds sacrifices. Elle considère que cet attentat visait à saper le processus démocratique en cours. Cet évènement risque fortement de ternir l’image de notre pays et de remettre en cause les efforts consentis par les citoyens guinéens ainsi que les engagements de nos partenaires à contribuer au développement socioéconomique de notre pays.
Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne croit résolument que le processus de démocratisation de la Guinée est irréversible, et par conséquent veillera à ce que les acquis démocratiques, notamment l’élection incontestée d’un Président de la République, soient sauvegardés, et que la transition soit menée à son terme, dans un dialogue inclusif entre tous les acteurs majeurs, par l’organisation d’élections législatives libres et transparentes.
Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, fidèle aux valeurs de la démocratie et attaché aux principes de l’Etat de Droit :
  • condamne avec fermeté l’attentat perpétré contre la personne du Chef de l’Etat ;
  • appelle la population guinéenne au calme, à la retenue et au renforcement de l’unité nationale ;
  • demande aux forces de défense et de sécurité de concentrer leurs efforts sur la manifestation de la vérité, en évitant de céder à la tentation de multiplier les barrages et d’entraver les activités de nos concitoyens ;
  • réclame que les auteurs et les commanditaires de cet acte soient traduits en justice conformément à la loi ;
  • exhorte le gouvernement à poursuivre sans relâche la réforme des forces de défense et de sécurité ;
  • demande au gouvernement d’ouvrir un espace de concertation entre tous les acteurs politiques et sociaux de la Nation pour échanger sur le rôle et la place des forces de défense et de sécurité dans le renforcement de la démocratie en Guinée ;
  • appelle les partenaires de la Guinée à appuyer l’Etat dans l’urgente et nécessaire réforme des forces de défense et de sécurité.
Dans cette épreuve, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne apporte sa sympathie et son soutien au Président de la République.

Soyons vigilants afin de préserver l’unité nationale et les acquis démocratiques.
Mobilisons nous pour le changement dans la Paix

Conakry, le 20 juillet 2011

mardi 19 juillet 2011

Le Mouvement Social Guinéen se mobilise pour le dialogue politique

Tous les observateurs s’accordent à dire que l’élection du Président de la République au suffrage universel s’est déroulée de manière démocratique et transparente. Le résultat a été accepté par toutes les parties en présence et a ouvert à la Guinée une perspective de démocratie qu’elle n’avait jamais connue par le passé.

Néanmoins, la période électorale a été entachée d’évènements qui ont notablement mis à mal l’unité nationale et dont les séquelles sont toujours présents plus de six mois après l’investiture du Président de la République.

La Guinée doit encore franchir une étape afin de garantir un retour véritable à l’ordre constitutionnel : l’organisation d’élections législatives libres et transparentes.

Au point où nous en sommes aujourd’hui, le Mouvement Social Guinéen, regroupant le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), l'Inter-Centrale Syndicale (CNTG-USTG-ONSLG-UDTG) et la Confédération Patronale des Entreprises de Guinée (CPEG), considère que deux conditions doivent être réunies pour que le processus électoral puisse suivre son cours de manière satisfaisante :

  • L’existence d’un consensus de toutes les parties en présence autour des modalités d’organisation du scrutin législatif ;
  • L’apaisement des tensions communautaires perdurant depuis le second tour de l’élection présidentielle
Pour cela, le Mouvement Social Guinéen affirme qu’il est nécessaire de mettre en place un dialogue national inclusif sur ces deux questions, amenant tous les acteurs sans exceptions à œuvrer conjointement et collectivement pour le bien du peuple guinéen et pour un avènement de la démocratie dans son pays.


Ainsi, le Mouvement Social Guinéen a entamé depuis le 5 juillet dernier une série de consultations auprès des acteurs sociaux et politiques guinéens afin d'initier un dialogue entre toutes les parties pour trouver un consensus sur l'organisation des prochaines élections législatives.

Télécharger le compte-rendu de ces rencontres.

Une Journée de Dialogue National sera prochainement organisée par le Mouvement Social à Conakry, en présence de tous les acteurs concernés.

mercredi 13 juillet 2011

Objectif : réussite scolaire à Kobaya

Crédits: FSD
Voila maintenant plusieurs semaines que chaque après midi, l’école publique de Kobaya fait salle comble. Elle accueille, dès 15h, les jeunes des mouvements « Groupe des Jeunes Formateurs » et « Staff temple du savoir »,  ainsi que plusieurs élèves en difficultés dans le but d’aider ces derniers à mieux se préparer aux examens de fin d’année.

Conscients du taux important d’échec scolaire, ces jeunes ont mis en place l’initiative «Organisation des séances de révision à l’intention des candidats à l’examen du brevet et de l’entrée en 7ème année du quartier de Kobaya » soutenue par l’association FRADE et financée par le Programme "Priorité jeunesse".  
Crédits: FSD

Munis de cahiers et de stylos offerts par les porteurs de l’initiative et encadrés par des professeurs confirmés et motivés, les élèves ont pu revoir tout un ensemble de points non acquis durant l’année scolaire.

Cette initiative innovante et pertinente répond à la préoccupation des jeunes de Kobaya, de voir le niveau scolaire s’améliorer et de conduire les élèves du quartier vers la réussite.



Priorité Santé à Kobaya

Crédits: FSD
Face à un constat de méconnaissance de l’appartenance à un groupe sanguin, les jeunes du mouvement « Futur Médecin de Guinée » ont décidé de monter une initiative au travers du Programme "Priorité Jeunesse" piloté par le CNOSCG et le BED.

Accompagnés par l’association FRADE, cette initiative s’est traduite par une grande journée de dépistage du groupe sanguin et de sensibilisation des habitants de ce quartier aux enjeux liés à la connaissance de ce dernier.


Crédits: FSD

Ce même jour, la population de Kobaya pouvait également participer à une session de sensibilisation et de dépistage de l’hypertension et des maladies cardiovasculaire, organisée par les jeunes du mouvement « Union des Jeunes Médecins ».

Sensibilisés, dépistés, orientés, les habitants de Kobaya ont pu au travers de cette journée sortir mieux informés sur leur santé, mais également comprendre l’importance d’une alimentation équilibrée et d’une vie saine.

le CNOSCG fait le point sur les élections législatives

Le lundi 27 juin 2011, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne a reçu dans ses locaux, à Dixinn, M. Alhassane Condé, ministre de l'administration du territoire et de la décentralisation, pour faire un point sur l'organisation des élections à venir.

Cette rencontre a été l'occasion pour le CNOSCG de réaffirmer ses valeurs ainsi que ses priorités en termes d'action: Etat de Droit et Gouvernance Démocratique. Les membres du CNOSCG et le ministre ont pu échanger sur les questions d'actualités liées aux élections, notamment le fichier électoral et la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Le ministre s'est aussi expliqué sur la dissolution de 23 conseils communaux et communes rurales.

lundi 27 juin 2011

Solidarité avec le peuple sénégalais

Reuters
Le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne, fidèle à sa mission de veille et d’interpellation, et conformément à ses valeurs et principes, notamment en termes de Droits de l’Homme et de Démocratie, tient à exprimer sa vive préoccupation quant aux évènements qui se sont déroulés à Dakar le jeudi 23 juin 2011.
Le CNOSCG constate avec regret :
  • la tentative réitérée du pouvoir sénégalais de modifier unilatéralement la constitution à son avantage ;
  • l’utilisation disproportionnée de la force lors de la manifestation pacifique des citoyens et organisations de la société civile sénégalaise devant l’Assemblée Nationale ;
  • De graves atteintes aux droits humains à travers des arrestations arbitraires et des violences ayant entrainé des blessés graves ;
Le CNOSCG considère que pour se maintenir à la tête de leurs Etats, nos gouvernants n’hésitent pas à galvauder nos textes fondamentaux, à tripatouiller nos constitutions afin d’instaurer un pouvoir dynastique.
C’est pourquoi, le CNOSCG :
  • exprime sa solidarité sans faille au peuple sénégalais et à toutes les composantes de la société civile sénégalaise engagées dans la préservation de l’idéal démocratique ;
  • apporte son soutien indéfectible au peuple sénégalais dans son combat résolu à défendre les acquis démocratiques ;
  • condamne avec fermeté les atteintes aux Droits de l’Homme perpétrées au Sénégal et exprime sa compassion envers toutes les victimes de cette répression barbare.
Le CNOSCG appelle les sociétés civiles, notamment africaines, à se mobiliser dans un élan de solidarité pour empêcher les pouvoirs en place de changer les règles du jeu démocratique à leur propre avantage.

Conakry, le 24 juin 2011

mardi 21 juin 2011

AGT: point sur la lutte contre la corruption en Guinée


Ce lundi 20 juin 2011, l'Association Guinéenne pour la Transparence (AGT), contact de Transparency International en Guinée, a tenue une conférence de presse durant laquelle son Président, Mamadou Taran Diallo, a lu une déclaration sur l'état de la lutte contre la corruption en Guinée.



Rappelons-nous que la Guinée est classée 164ème sur 178 pays selon l'indice de perception de la corruption publié par Transparency International en 2010.

Télécharger le texte intégral de la déclaration de l'AGT


mercredi 15 juin 2011

La société civile camerounaise s'engage pour les élections

Dynamique Citoyenne est un "réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération" constitué d'organisations de la société civile camerounaise.
Réunis à Yaoundé le 06 Juin 2011 en session ordinaire, les membres du Comité de Pilotage de Dynamique Citoyenne ont analysé la question électorale au Cameroun en cette veille de l’élection présidentielle prévue pour le mois d’octobre 2011. De cette analyse est sorti un communiqué de presse exprimant les préoccupations et revendications de la société civile camerounaise.
Dynamique Citoyenne était présente lors du Forum des Sociétés Civiles organisé par le CNOSCG en décembre 2010 à Conakry.
Le CNOSCG tient à saluer l'initiative de Dynamique Citoyenne pour promouvoir la démocratie et l'Etat de Droit au Cameroun.

mardi 14 juin 2011

Journée de l’OUA : se souvenir de Diallo Telli

Photo: Maison de la Presse
Le 23 mai 2011, à la veille de la Journée de l’Afrique, le CNOSCG et l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) ont tenu une conférence de presse commune, à la Maison dela Presse de Coléah, afin de commémorer le 34ème anniversaire du décès de Diallo Telli.

La Journée de l’Afrique célèbre l'anniversaire de la signature des accords de l'Organisation de l'Unité Africaine, créée le 25 mai 1963 puis remplacée en 2002 par l'Union africaine.

Il faut se souvenir que le premier secrétaire général de l'OUA était guinéen. Il s’agissait de Diallo Telli, artisan de l'entrée de la Guinée à l'ONU, infatigable militant pour l'unité africaine, tragiquement assassiné dans les geôles du Camp Boiro.

Photo: Maison de la Presse
Photo: Maison de la Presse
Cette conférence de presse a ainsi été l’occasion pour Thierno Telli Diallo, fils de Diallo Telli, d’évoquer la mémoire de son père et les circonstances de son arrestation. El Hadj Hassimiou Soumaré, ancien collaborateur de Diallo Telli à l’OUA, et Hadja Nima Sow, amie d’enfance, ont aussi apporté leur témoignage.





Photo: Maison de la Presse
L’Association des Victimes du Camp Boiro et le CNOSCG sont revenus sur les années d’impunité vécues par la Guinée. Depuis des années, jusqu'à nos jours, la Guinée connait un cycle de violences ininterrompu. Juin 2006, janvier-février 2007, juin 2008, ... le terrible massacre du 28 septembre 2009. Tout comme l’assassinat de Diallo Telli et de milliers d’autres citoyens guinéens durant la première République, ces crimes sont à ce jour restés impunis.

Le CNOSCG et l’AVCB ont appelé à la création d’une Commission Vérité-Justice-Réconciliation dans les plus brefs délais, seul moyen pour les guinéens de tirer un trait sur ce passé douloureux et de faire repartir le pays sur des bases saines et solides. Il n’y a pas de Paix sans Justice.

jeudi 9 juin 2011

Déclaration n°3/2011 du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne

Crédit: Maison de la Presse
Le 8 juin 2011, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne a tenu une conférence de presse à la Maison de la Presse de Conakry.

L'objet de cet évènement était la présentation d'une déclaration du CNOSCG sur les violations des droits humains, civils et politiques survenues en Guinée depuis quelques mois. Cette présentation a été suivie d'un jeu de questions/réponses entre des membres du CNOSCG (Dr Ibrahima Sory Cissoko, Président, Aziz Diop, Secrétaire Exécutif, Alhassane Camara, membre du Bureau National, et Bory Diallo, Commission Gouvernance) et les journalistes présents.

Crédit: Maison de la Presse
Ce débat a permis au Conseil de réaffirmer son attachement à l'Etat de Droit, à l'organisation rapide d'élections législatives libres et transparentes, seule façon de sortir de la longue période de transition que vit la Guinée, ainsi que de dénoncer le manque de dialogue social et politique.

La déclaration a été largement reprise par les média nationaux et internationaux.

Télécharger le texte intégral de la déclaration

samedi 14 mai 2011

Séminaires thématiques sur la gestion des conflits locaux

Dans le cadre du programme "Local/National - Appui au rôle de médiateur de la société civile organisée dans la prévention et la gestion des conflits en République de Guinée", le CNOSCG organise 4 séminaires thématiques à Kindia et Conakry.

Ces activités s'inscrivent dans le processus de capitalisation des expériences et pratiques des Conseils Locaux des Organisations de la Société Civile en matière de gestion des conflits, réalisé avec l'appui du CFSI. Elles font suite à l'atelier national de capitalisation, suivi par les concertations régionales, ayant abouties à la publication du Plan National de Médiation et à la mise en place de groupes thématiques régionaux constitués de personnes références dans les domaines concernés.

Les trois premiers séminaires, portant sur les thématiques "Conflits fonciers", "Conflits agriculteurs / éleveurs" et "Conflits concessionnaires / locataires", se déroulent à Kindia du 12 au 14 mai.

Le quatrième séminaire, consacré aux thématiques transversales "Valorisation des pratiques locales" et "relations société civile / Médiateur de la République", se déroulera à Conakry en juin prochain.

Le premier séminaire se déroule aujourd'hui jeudi 12 mai à l'hôtel Christina de Kindia. Il réunit 16 membres des groupes thématiques régionaux "Conflits Fonciers" (2 par région administrative), ainsi que des personnes ressources. Il est à noter la présence du Dr Mamadou Dramé, Maire de Kindia et Président de l'Association Nationale des Communes de Guinée (ANCG).

Durant cette journée, les participants travaillent sur la mise en oeuvre des volets "Conflits Fonciers" du Plan National de Médiation, ainsi que sur la mise en place du réseau thématique regroupant les groupes thématiques de toutes les régions.

Les réseaux thématiques ont vocation à contribuer aux échanges d’expérience entre territoires et au plaidoyer national sur leur thématique. A long terme, ils contribuent à la cohésion nationale du CNOSCG. 

Plan National de Médiation

Sur la base des travaux réalisés lors de l’atelier de Capitalisation des expériences et pratiques des conseils Locaux des OSC en matière de gestion de conflits, le CNOSCG avait élaboré un premier document de base pour son « Plan National de Médiation ».

Lors des concertations qui ont réunis tous les acteurs concernés dans chaque région, ce document a été discuté et amendé, pour obtenir une version finale qui servira de base de travail à un plaidoyer national sur les thématiques retenues (conflits fonciers, conflits agriculteurs/éleveurs, conflits concessionnaires/locataires, relations entre la société civile et le Médiateur de la République, valorisation des pratiques locales).

Télécharger le Plan National de Médiation

2ème séminaire thématique sur la gestion des conflits locaux

Le deuxième séminaire thématique sur la gestion des conflits locaux, portant sur les conflits entre agriculteurs et éleveurs, s'est tenu à Kindia le 13 mai 2011.

La trentaine de participants, issus des groupes thématiques de toutes les régions administratives de la Guinée, a travaillé sur la mise en oeuvre du Plan National de Médiation, et notamment sur les actions à mener au niveau national:
  • révision du code pastoral et des autres codes concernés (code des collectivités locales, code forestier, code de l'environnement, code de l'élevage et des produits animaux, code foncier)
  • vulgarisation des textes et documents
Les participants ont aussi élaboré des propositions pour le fonctionnement et l'animation des groupes et réseaux thématiques, ainsi que sur le contenu des cahiers thématiques à concevoir.

Déclaration finale de l'atelier sur l'ITIE et la révision du Code Minier

Les participants de l'atelier pluri-acteurs sur le projet de Code Minier et sur l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), qui s'est déroulé à Conakry du 4 au 6 mai dernier, ont élaboré une déclaration au terme de leurs travaux:

Nous, membres de la coalition nationale Publiez Ce Que Vous Payez Guinée (PCQVP), du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), des élus locaux ayant pris part à l’atelier pluri – acteurs (Etat, Sociétés minières, Société civile) tenu à Conakry, du 4 au 6 mai 2011, avons étudié :
-          Le niveau de mise en œuvre de l’ITIE par la République de Guinée ;
-          L’état d’avancement de la révision du code minier et ses textes d’application.
Au cours des débats fructueux, il a été relevé :
1.    la non extension du processus de transparence ITIE à la forêt et à la pêche ;
2.    la faible participation des représentants de l’Etat et des sociétés minières à l’atelier pluri – acteurs ;
3.    le retard énorme qu’accuse la Guinée dans la production de rapports ITIE de 2006 à 2010 ;
4.    le manque de dispositions concrètes pour le respect du délai de la validation ITIE de la Guinée (29 février 2012) ;
5.    les difficultés de fonctionnement du Comité de Pilotage et du Secrétariat Permanent de l’ITIE ;
6.    la faible vulgarisation et popularisation du processus ITIE en République de Guinée ;
7.    le manque de transparence et de mécanisme de divulgation des contrats et conventions miniers ;
8.    le faible lien entre la fiscalité minière et le code des impôts ;
9.    l’absence d’institunalisation du Fonds National du Développement Local dans le projet de code minier ;
Au regard de ces constats, nous formulons les suggestions suivantes :
1.    Au gouvernement guinéen de :
1.1.      Faire étendre enfin, le processus de l’ITIE aux secteurs de la forêt et de la pêche ;
1.2.      Répondre, à l’avenir, aux invitations de participation aux rencontres de la société civile pour apporter des éclairages sur les politiques sectorielles du gouvernement;
1.3.      restructurer les Comités de supervision et de pilotage de l’ITIE Guinée en tenant compte des propositions de la société civile transmises au Président du Comité de Pilotage ;
1.4.      recruter, par appel à candidatures, le personnel du Secrétariat Permanent de l’ITIE évalué au résultat et le doter de tous les moyens matériels et techniques comme le recommande les propositions de la société civile;
1.5.      Prendre les dispositions nécessaires et urgentes pour la production et diffusion des rapports ITIE 2006 – 2010 ;
1.6.      Mettre urgemment en place, le fonds de paiement du validateur et suivre rigoureusement l’exécution de l’agenda de validation pour éviter à la Guinée une radiation du processus ITIE à la date fatidique du 29 février 2012 ;
1.7.      Réviser les conventions et contrats miniers pour maximiser les revenus de l’Etat et des collectivités ;
1.8.      Rendre effective l’obligation de rendre des comptes à tous les hauts fonctionnaires qui ont négocié ou signé des conventions et contrats miniers préjudiciables aux intérêts de la Guinée et les faire assumer leurs responsabilités individuelles puisque, jusque là, seules les entreprises ont été indexées 
1.9.      Publier régulièrement dans le journal officiel, les conventions et contrats miniers pour renforcer la transparence et favoriser l’accès à l’information publique par les citoyens conformément aux lois adoptées, dans ce sens, par le Conseil National de Transition (CNT) ;
1.10.   Renforcer le processus de concertation des acteurs concernés par la révision du code minier ;
1.11.   Présenter à tous les acteurs intervenant dans le processus de révision du code minier, la mouture finale retenue par le Gouvernement ;
1.12.   Faire adopter le projet de code minier par l’organe législatif compétent à savoir le Conseil National de Transition.

2.    Aux Sociétés minières de:
2.1. s’engager résolument dans la mise en œuvre de l’ITIE et la validation du processus en Guinée, par  la communication à temps des payements faits à l’Etat et aux collectivités de 2006 à 2010 ;
2.2. permettre, dans le cadre de la transparence, à la société civile de faire le recueil de ces payements auprès de toutes les sociétés minières en exploration et exploitation ;
2.3. Participer activement à la révision du code, future loi minière qui s’imposera à tous.

3.    Aux organisations de la société civile de :
3.1. Contribuer à la vulgarisation et popularisation du processus de l’ITIE dans le pays ;
3.2. Procéder au recueil des paiements effectués par les sociétés minières et les revenus perçus par l’Etat et les collectivités en vue de produire un rapport alternatif pouvant fonder les appréciations de la société civile sur les futures rapports ITIE ;
3.3. Faire le plaidoyer et lobbying sur le Secrétariat Permanent afin qu’il produise diligemment les rapports ITIE et qu’il mène à bonne fin la validation ;
3.4. Veiller à la prise en compte de ses préoccupations et/ou propositions dans la révision du code minier.

4.    Aux Partenaires Techniques et Financiers de :
4.1. Soutenir les efforts du gouvernement et de la société civile dans la mise en œuvre de l’ITIE et du processus de validation ;
4.2. Soutenir les réformes engagées par le gouvernement dans le secteur minier afin qu’il contribue à la réduction de la pauvreté dans le pays ;
4.3. Exiger du gouvernement plus de transparence et de redevabilité dans la gestion du secteur minier.

Fait à Conakry, le 06 mai 2011

Les Participants