Créé en 2002, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne regroupe l’ensemble des organisations modernes et traditionnelles, apolitiques et non gouvernementales, ayant un objectif commun, œuvrant pour le développement socio-économique, politique et culturel en vue de promouvoir une paix durable et une démocratie effective en Guinée, agissant conformément aux lois et règlements en vigueur

vendredi 22 mars 2013

Deuxième appel de la société civile aux institutions républicaines, aux organisations et ONG travaillant dans le domaine des droits humains





La situation politique déplorable caractérisée par des vagues de violence constatées à Conakry et dans certaines villes de l’intérieur, constitue une préoccupation majeure de la société civile guinéenne.

Ces événements sont à l’image de l’apologie que les acteurs politiques font de la violence au travers de propos teintés de désinformation et de rumeurs visant à créer des psychoses au sein de la population.
Ceci révèle leur impuissance à maîtriser leurs militants, et l’autorité de l’Etat s’en trouve mise à mal.
De nombreux actes sont à déplorer : jets de pierres, incendies, vandalisme et pillages, dégradations de biens publics et privés, agressions ayant fait de nombreux blessés et même des pertes en vies humaines.

Les dégradations de biens publics et privés, constatées dans plusieurs marchés de Conakry, s’élèveraient à des milliards de nos francs. A cela s’ajoute la destruction de domiciles privés et d’engins roulants qui méritent également une attention particulière de l’autorité afin de rétablir toutes les victimes dans leur droit.

Face à cette situation sur laquelle personne ne semble avoir le contrôle, il devient urgent de prendre des mesures afin que ces violences cessent. Il nous apparaît ainsi urgent que toute la lumière soit faite sur ces événements et que les responsables, que ce soit du côté de la mouvance, de l’opposition ou des forces de sécurité, soient clairement identifiés pour pouvoir être jugés en considération des actes commis.

Au regard des actes commis qui  n’honorent pas notre pays, la société civile guinéenne adresse une demande officielle afin qu’une commission d’enquête indépendante soit mise en place au plus vite, avec pour objectif de situer les responsabilités de chacun et de mettre fin à la montée des clivages ethniques et à l’apologie de la violence.

La société civile salue et encourage la mise en place d’un cadre de concertation structuré qui favoriserait le dialogue pour une sortie de crise. Pour cela, elle invite les institutions républicaines, les acteurs politiques, les confessions religieuses et les organisations de la société civile à se mobiliser avec plus de responsabilité et d’engagement en vue de faire de cet espace de dialogue un projet de paix durable pour la Guinée.

Fait à Conakry, le 6 mars 2013

ONT SIGNE
Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne CNOSCG
Fédération des ONG-CERIDA
Coalition Nationale des Organisations de la Société Civile Guinéenne CONASOCG
Plateforme des Citoyens Unis pour le Développement PCUD
Agence Nationale de Lutte Contre la Corruption
Fédération Guinéenne des Réseaux de Femmes pour la Paix et le Développement FEGUIREF/PD
Conseil des Médiateurs de Guinée CMG
Coalition pour les Alternatives Dettes et Développement CADIF-Guinée
Renaissance africaine des femmes de l’Afrique de l’Ouest – RAFAO
Forum citoyen du monde pour la Paix – FOCEMONDE
Convergence des Jeunes Leaders pour Paix et la Démocratie - COJELPAID